lundi 27 février 2012

Quand notre cher Seigneur refuse d’accorder quelque chose que nous persistons à Lui demander... " par Père Porphyrios .1.


"Notre Seigneur Jésus accorde satisfaction aux demandes des  membres de sa sainte Église, quand il juge que ce qu’il en résultera   sera uniquement  pour notre bien. Par conséquent nous ne devrions rien exiger, et de même, nous ne devrions pas être impatients. Nous devrions demander poliment et avec un abandon parfait. Nous recevrons si, et quand Lui le sait, c'est pour notre profit  véritable et éternel.

Quand le Seigneur ne nous donne pas quelque chose que nous lui demandons continuellement, alors c’est que l'un de ces deux cas peut se présenter : Soit Il ne veut pas nous donner quelque chose qui ne serait pas pour notre propre bien, soit nous sommes incapables de discerner quand et surtout comment, nous devrions le demander. Et ces deux possibilités ne s’excluent pas mutuellement ; les deux peuvent se produire en même temps.

En ce qui concerne le premier cas, nul ne peut découvrir la volonté du Seigneur. Et c'est parce que personne n'est en mesure de connaître l'esprit de Dieu. C'est pourquoi je m'abstiendrai de faire un commentaire.

En ce qui concerne le second cas, cependant, je pourrais en dire beaucoup. Tout d'abord, lorsque nous demandons quelque chose à  Dieu nous devons nous abstenir  de camper sur notre position  en  revendiquant  ... "Je dois absolument avoir ce droit maintenant ...". Parce que cette réaction n'est pas seulement absurde, mais constitue également un grand manque de respect envers notre Créateur. Qui êtes-vous, ou, si vous préférez, qui suis-je, que je puisse exiger quelque chose  du Seigneur ? Et en outre je suis même  prêt  à lui dire exactement quand il est censé répondre à ces exigences.

-Mais..., mon cher Geronda ..., je n'ai rien demandé, et je n'ai pas fixé  de délais non plus. Vous le savez très bien. Et je ne pose ce problème  que parce que  cela fait maintenant longtemps…"  À SUIVRE
(version française de Maxime le minime source)

dimanche 19 février 2012

Rendre grâces d'abord et avant tout

"D'abord et avant tout je glorifie la sainte et consubstantielle Trinité et je dis : « Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen. » Ce n'est pas hors de propos que je commence par exprimer cette doxologie, c'est pour montrer au démon, ennemi du bien, que, dans les fantasmes produits par lui, rien n'apparait d'une telle doxologie, mais seulement trouble, tristesse et anxiété. Maintenant, frère, venons-en à l'action de grâces envers Dieu pour la délivrance de la grande tentation qui nous est survenue dans notre sottise. Car sa philanthropie ne nous a pas laissé périr finalement, et elle est toujours vraie la parole : « Moi qui vis, dit le Seigneur, je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive. » (Ez. 33, 11) Donc à celui qui nous a sauvés et qui nous sauve toujours, rendons grâces sans cesse. A lui rendent grâces les Anges, les Puissances supra-terrestres et les armées supra-célestes, les Chérubins et les Séraphins, criant et proclamant sans trêve et sans fin de leurs voix magnifiques : « Saint, Saint, Saint le Seigneur des armées... » (Is. 6, 3). A cette pensée, rendons-lui grâces nous aussi, à lui qui a « le ciel pour trône et la terre sous ses pieds » (Is. 66, 1), à lui « qui a toute créature à son service » (Jdt. 16, 14). "
Barsanuphe de Gaza à Euthyme (Lettres)

mercredi 15 février 2012

Pourquoi est-ce la prière doit être exempte de pensées? par P. Diacre Charles Joiner

P. Diacre Charles Joiner
"Pourquoi est-il important que la prière soit exempte de pensées? Pour avoir la vraie prière nos esprits doivent être purs, calmes et totalement ouverts pour une rencontre avec l'infini et Dieu tout compatissant. Lorsque nous avons des pensées qui encombrent notre esprit dans la prière, notre prière devient centrée sur les choses de ce monde et notre temps de prière devient un temps de résolution de problèmes avec nous-mêmes. Nos pensées polluent et déforment notre prière et confond notre relation avec Dieu avec nos propres désirs et besoins. C’est un esprit pur et ouvert qui acquerra la grâce qui nous rend capables d'entendre et de faire Sa volonté, au lieu de notre propre volonté.
 Saint Hésychius écrit :

"Celui qui n'a pas de prière libre de pensées est sans arme pour le combat. J’entends par prière celle qui est effectuée sans cesse dans les profondeurs de l'âme, de sorte que l'ennemi qui nous combat secrètement peut être vaincu et brûlé par cette invocation au Christ. Car il vous faut regarder avec un œil de l'esprit fortement concentré de sorte que vous reconnaîtrez ce qui s'est introduit en lui, et qu’immédiatement cela, vous couperez la tête du serpent par la réfutation, et à l'appel en même temps sur le Christ en gémissant. Par l'expérience, vous arriverez à savoir l'aide invisible de Dieu, puis vous verrez clairement la véritable condition du cœur."

 Notre défi est d'acquérir la sobriété pour être vigilant et attentif à la nature de nos pensées et les rejeter quand nous entrons dans la prière. Comme Saint Hésychius le dit, "Vous devez regarder avec l'œil fortement concentré de l'esprit" dans la prière. C'est le vrai but de notre esprit pour nous permettre de nous concentrer sur notre Créateur et discerner Sa volonté pour nous. En répétant la Prière de Jésus, notre esprit deviendra instantanément centré en Dieu et nous recevrons sa grâce qui nous aide à entraver toutes les pensées distrayantes. 
 Une des raisons pour lesquelles nous prions est de vaincre la domination de notre âme par les pensées qui vagabondent à travers tous nos esprits l’empêchant de se concentrer sur une relation intime avec Dieu. C'est dans une prière où les pensées sont soumises que l'on trouve cette relation que notre âme recherche."
(Version française de Maxime le minime de source )

vendredi 3 février 2012

Prier c'est manger le Christ par Geronda Aemilianos

En fait, la prière intérieure consiste avant tout à manger le Christ, l'Agneau de Dieu, présent dans le souvenir et l'invocation de son Nom divin, redoutable et très doux. Elle est aussi un breuvage enivrant du vin nouveau de la Grâce par lequel l'homme s'envole vers les cieux. C'est le Christ tout entier que nous assimilons alors, et nous reflétons les propriétés de Dieu, car nous devenons des dieux sous l'effet de l'opération secrète, divinisante et illuminatrice de Dieu.
Geronda Aemilianos
(extrait de Catéchèses et discours 1. Le sceau véritable. Ed. Ormylia)