mardi 27 mars 2012

Les AGRYPNIES


"Aime les agrypnies* ! Quelle grande chose que les agrypnies! Tu te rends compte ? Quelle grande chose ! Le Ciel s'ouvre. Nous conversons avec Dieu.
Pendant nos agrypnies, à la Sainte Montagne**, jusqu'à minuit j'avais un peu sommeil, mes yeux se fermaient. Mais ensuite mon esprit s'éveillait et je vivais intensément la prière jusqu'au matin. Lorsque l'agrypnie était terminée, j'étais tellement frais et dispos que j'étais prêt à recommencer depuis le début. A la skite, nous récitions d'une voix distincte le canon, en faisant très attention au sens des paroles. Lorsque les agrypnies avaient lieu à l'église principale, le canon était chanté."
P. Porphyrios
in La flamme divine - l'Ancien Porphyrios par le moine Agapios

*Agrypnie : (en grec Αγρυπνία, en russe бдение) Selon le typikon sabaïte, officie des Vigiles de toute la nuit constitué des Grandes Vêpres , d'une lecture et des Matines avec Polyeleos, célébré la veille des Dimanches et des Grandes Fêtes (in Job Getcha Le Typikon décrypté)
**Sur la Sainte Montagne, l'office peut durer de  8 à 14 heures !

samedi 24 mars 2012

La prière de St Ephrem, encore une version...

Seigneur et Maître de ma vie,
Ne m’abandonne pas à la désinvolture, à la distraction,
au penchant à dominer, et aux bavardages superflus

Mais accorde, à moi qui veux te servir,
un esprit d'attention, d'humilité,
de persévérance et d'amour
 

Oui Seigneur Roi, donne-moi de voir mes errements 
et de ne pas porter de jugements sur mon frère
car Tu es béni dans les siècles des siècles. Amin
 

Ô Dieu purifie-moi de mes péchés (x12)


Seigneur et Maître de ma vie,
Ne m’abandonne pas à la désinvolture, à la distraction,
au penchant à dominer, et aux bavardages superflus. 
Mais accorde, à moi qui veux te servir,
un esprit d'attention, d'humilité,
de persévérance et d'amour. 
Oui Seigneur Roi, donne-moi de voir mes errements 
et de ne pas porter de jugements sur mon frère
car tu es béni dans les siècles des siècles. Amin.
 

mercredi 7 mars 2012

L'usage de psaumes et de versets choisis par Père Placide

"Pour être fructueuse la récitation suivie du Psautier présuppose une connaissance approfondie de l'Écriture qui a toujours été l'apanage des moines et des chrétiens plus fervents et plus formés. 
C'est pourquoi, dans la liturgie des églises séculières, on recourait plus volontiers à des psaumes choisis en fonction de l'heure – par exemple les psaumes 148, 149 et 150 à l'office du matin, le psaume 140 à celui du soir, le psaume 50 en maintes circonstances – ou des fêtes liturgiques. 
De même, dans la prière personnelle, il est possible de recourir à des psaumes variés, en fonction des besoins du moment : saint Athanase, dans sa lettre à Marcellin [...], dresse un long catalogue des psaumes, classés par sujets.
Une autre manière encore d'utiliser les psaumes est d'employer des versets isolés ou des groupes de versets, également en fonction de nécessités précises. C'est le cas, dans les livres liturgiques, des versets, des répons, des prokimena qui jalonnent les offices. 
Dans la prière personnelle, le choix des versets sera commandé par les besoins de l'âme, la nature des tentations à vaincre ou des sentiments à exprimer.  [...] La Vie de saint Antoine nous donne un exemple en quelque sorte archétypique de cet usage des psaumes : Antoine oppose à la tentation les versets du psaume 67 que la tradition liturgique a liés indissolublement à la célébration pascale de la victoire du Christ : « Que Dieu se lève et que ses ennemis soient dispersés, et que ceux qui le haïssent fuient devant sa face. » Manière significative de suggérer que dans l'ascète, c'est le Christ qui revit son triomphe sur Satan. L'antirrhétique d'Évagre le Pontique – dont le choix s'étend d'ailleurs à des versets de toute l'Écriture – est l'exemple le plus systématique de cet usage dont les Vies des saints offrent d'innombrables témoignages."
Geronda Placide Deseille
(extrait de l’introduction aux Psaumes Prières de l’Église 1979)