C’était
une veuve grecque qui avait eu un fils et comme c’était son seul
enfant, elle lui était très dévouée. C’était un très gentil garçon, mais
faible de caractère et facilement influençable par ses compagnons en
bien comme en mal. À l'âge de 12 ans, il a eu un cancer du foie, qui
était si avancé que les médecins, désespérant de le sauver, l’ont
renvoyé chez lui pour y mourir.
Un
jour, sa respiration est devenue de plus en plus lente, et sa mère a
senti qu'il allait mourir. Elle s'est alors approchée de la fenêtre et a
levé un poing rageur vers le ciel en disant: « Si vous osez le laisser mourir ... »
Puis elle est revenue vers le lit de son fils s'attendant à le voir
mourir... mais à sa grande surprise, elle a remarqué que sa respiration
devenait progressivement plus aisée. Au fil des jours, à la surprise de
tout le monde, le garçon a non seulement survécu, mais son foie n’a plus
montré aucune trace de cancer. C'était donc un miracle, et les journaux
ont rapporté l'histoire.
La
veuve était ravie, mais malgré tout, au fond de son âme, elle se
demandait comment Dieu avait eu peur d'elle au point de permettre à son
fils de vivre. Mais elle a repoussé ces pensées de son esprit et s’est
réjouie… dans un premier temps.
Quelques
années plus tard cependant, quand le garçon avait 15 ans, elle a
remarqué que de l'argent disparaissait de son sac de même des objets
disparaissaient mystérieusement de sa maison. Quand elle a interrogé son
garçon, il s’est montré désagréable et a nié toute responsabilité dans
cette affaire. Cependant il devenait chaque jour de plus en plus
difficile à vivre. Il fréquentait un groupe de mauvais garçons, et son
amour pour sa mère semblait avoir disparu. Et même, au lieu de cela, il
avait du ressentiment envers elle jusqu’au point de sembler la détester.
À partir de ce moment il ne s’est pas passé une seule nuit sans que la
mère ne reste éveillée dans son lit à se faire du souci pour son fils.
Ce fut à un point tel qu’une nuit, elle en est venue à regretter que son
fils ne soit pas mort et qu’elle l’a dit à haute voix. Cependant dès
qu'elle a dit cela, elle s’est souvenue comment elle avait osé menacer
Dieu avec son poing levé, et elle a commencé à sangloter de désespoir.
Quelques
semaines plus tard, on annoncé aux actualités télévisées qu'une vieille
femme avait été battue à mort à son domicile par un groupe de jeunes.
Son cœur est devenu lourd car elle a eu immédiatement le pressentiment
que son fils s’était trouvé parmi eux. Ensuite, on a frappé à sa porte,
elle est allée ouvrir : c’était un policier et il lui a demandé où était
son fils. Elle a dit qu'elle ne savait pas. Le policier lui a dit qu'il
était soupçonné d'être un membre de la bande. Les heures ont passé dans
la torture de l'incertitude, et enfin la police est venue à nouveau,
cette fois pour lui confirmer que son fils faisait bien partie de la
bande de voyous meurtriers, que lui et les autres avaient été pris en
chasse par la police, et qu'en sautant d'un mur il s'était brisé le cou
et qu’il en était mort.
Sa
mère vit maintenant le reste de sa vie dans le repentir de son
blasphème et dans les larmes pour son fils. Elle dit à tous ceux
qu'elles rencontre : « Dieu a aimé mon fils bien plus que moi, et il
était dans l'intérêt du salut de son âme de lui permettre de mourir à
l'âge de 12 ans avant de devenir corrompu. J’ai douté de la bonté, de
l'amour et de la sagesse de Dieu. J'ai défié Dieu, et pour le bien du
salut de mon âme Il m'a accordé mon souhait pour prouver que son amour
était plus grand que le mien. Le sort de mon fils dépend maintenant des
larmes de ma contrition. Peut-être s’est-il repenti à la dernière minute
et a-t-il supplié Dieu de lui accorder sa miséricorde. Je ne saurai
jamais s'il ne s’était pas trop endurci pour cela. Je ne peux que
supplier Dieu d'avoir pitié de nos âmes "
Olga Giel. February, 1993. East House, Beech Hill, Mayford, Woking,
Surrey
(Version française par Maxime le minime de la source