C’est par ce langage, c'est par ces espérances que le Seigneur de toutes choses nous invitait à prier. À nous donc d’obéir à Dieu, de passer notre vie dans 1a prière et dans les hymnes, et de nous attacher plus étroitement au culte de Dieu qu'à notre propre vie. De cette manière nous vivrons comme il convient à des hommes de le faire. Celui qui ne prie pas Dieu, et qui ne désire pas jouir sans cesse de ces entretiens, c'est un cadavre, qui n’a ni âme, ni sentiment. L’un des signes les plus frappants de stupidité, c’est en effet de ne pas comprendre la grandeur de
cette dignité, de ne pas chérir la prière et de ne pas regarder comme la mort de l'âme, l'indifférence à rendre à Dieu nos hommages. De même que notre corps, séparé de 1’âme, n'est que cadavre et pourriture ; de même notre coeur lorsqu'il ne s’adonne pas à la prière n’est qu'un cadavre misérable et infect. Que la privation de la prière doive être estimée plus amère que la mort, le grand prophète Daniel nous l’a clairement enseigné, lui qui aima mieux mourir que de passer trois jours sans prier (Dan. VI,10). Ce
n’était pas par impiété que le roi des Perses lui avait imposé cet ordre, mais uniquement pour avoir trois jours entiers à lui. (à suivre)
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