Quoi de plus saint que de s'entretenir familièrement avec Dieu, quoi de plus juste, quoi de plus beau, quoi de plus sage? Si les personnes qui fréquentent des sages,
arrivent bientôt par suite de ces rapports fréquents à
leur ressembler, que faudra-t-il dire de celles qui par la
prière conversent avec Dieu ? De quelle sagesse, de quelle
vertu, de quelle intelligence, de quel amour du bien, de quelle modestie, de quelle bonté ne seront-elles pas redevables à la prière? En sorte que l'on peut dire sans crainte de se tromper que la prière est le principe de
toute justice et de toute vertu, et que nul sentiment favorable à la piété ne saurait pénétrer dans l'âme sans le secours de la prière.
De même qu'une ville sans remparts
tombera facilement au pouvoir des ennemis à cause de l'abandon où sont ses défenseurs, de même le démon se rendra maître aisément de l'âme que ne protège pas la prière, et il la remplira sans peine de toute sorte de péchés. Quand il voit l’âme couverte de cette armure, il n'ose s’en approcher, il redoute la force et la puissance que lui donnent les prières, car elles fortifient l’âme, plus que la nourriture le corps. De plus, ceux qui prient avec ferveur ne supportent rien qui soit indigne de la prière et par respect pour le Dieu avec lequel ils viennent de s'entretenir, ils repoussent avec promptitude les efforts de l'esprit pervers, songeant en eux-mêmes quel crime ce serait, après avoir parlé au Seigneur, lui avoir demandé la sainteté et la chasteté, de passer aussitôt du côté du
démon, d’accueillir dans leur esprit les jouissances honteuses, d’ouvrir au diable un accès dans ce cœur où Dieu s’est reposé naguère, et de permettre aux démons de pénétrer dans leurs âmes lorsqu’elles ont été comblées, par la grâce de l’Esprit, de charité et de bienfaits. Comment
cela, je vais vous le dire. (à suivre)
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