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mardi 25 décembre 2012

Christ est né, glorifiez-le !

Aujourd'hui, naît de la Vierge
Celui qui, dans sa main tient la Création entière.
Comme un mortel, Il est enveloppé de langes,
Lui qui en son essence est inaccessible.
Dieu est couché dans une crèche,
Lui qui a affermi les cieux au commencement
Il est nourri du lait de la mamelle,
Lui qui au désert fit pleuvoir la manne sur son peuple.
Il invite près de Lui les mages,
Lui époux de l'Eglise.
Leurs présents, Il les accepte
Lui le fils de la Vierge.
Nous adorons ta Nativité, ô Christ !
Montre aussi ta divine Théophanie.

mardi 23 octobre 2012

Sur la prière par St Jean Chrysostome [2]

 Fussions-nous couverts de péchés, la prière nous en purifie aussitôt.

Иоанн Златоуст

Du reste, tout le monde comprend aisément, j’aime à le croire, l'impossibilité absolue de pratiquer la vertu sans la prière, et de la pratiquer durant toute la vie. Et comment pratiquer la vertu, si l'on ne va se prosterner fréquemment aux pieds de celui qui la dispense et qui la donne? Comment désirer sincèrement d'être chaste et juste, si l'on n'est point heureux de s'entretenir avec celui qui nous demande ces vertus et bien d'autres encore. Je veux vous montrer brièvement que, fussions-nous couverts de péchés, la prière nous en purifie aussitôt. Après cela, quoi de plus noble, quoi de plus divin que la prière puisqu'elle est pour les maladies des âmes un remède souverain? En premier lieu, ce sont les Ninivites qui nous apparaissent comme ayant été délivrés, par la prière de crimes innombrables envers Dieu (Jon III). Dès que la prière eut pénétré dans leur cœur, elle y ramena la justice, arracha en un moment la ville à l'impureté, à l'iniquité, aux prévarications dans lesquelles elle était plongée ; plus forte que des habitudes invétérées, elle y établit le règne des lois célestes, et y implanta avec elle la chasteté, l'humanité, la mansuétude et le soin des pauvres. C'est le cortège sans lequel la prière ne saurait habiter dans une âme : dans toutes les âmes où elle établit sa demeure, elle y amène toute justice, elle les forme à la vertu, et en bannit le vice. Si quelqu'un fût alors entré dans la ville de Ninive, connaissant ce qu'elle était autrefois, il ne l'eût certainement pas reconnue, tant ce passage d'une vie de crimes à la piété avait été rapide. De même qu’on ne reconnaitrait point une femme pauvre et couverte de haillons, si on la rencontrait ensuite couverte de vêtements d'or ; de même quiconque eût vu auparavant Ninive dans son indigence et dans sa pauvreté en fait de trésors spirituels, eût ignoré quelle était cette ville dont la prière avait si profondément bouleversé les coutumes et les mœurs , et qu'elle avait ramenée à la vertu. Une femme aussi, après avoir passé toute sa vie dans l'impureté et la débauche, ne fit que se jeter aux pieds du Christ, et elle en obtint le salut.

vendredi 5 octobre 2012

La prière et le combat invisible

P. Eusèbe
"La spiritualité de la prière présuppose aussi une profonde connaissance du combat invisible, qui est une réalité incontestable […] Le combat invisible n'est pas fait seulement de la lutte contre notre soi, mais aussi du combat "contre les princes et les puissances" des ténèbres et de la malice. Et la lutte contre eux exige une tactique et une méthode que nous pouvons connaître auprès de guides spirituels et expérimentés, et par l'expérience des saints de notre Église. Saint Nil dit par exemple: "Le démon envie beaucoup l'homme qui prie, et il utilise tous les moyens pour détourner celui-ci de son but" (47 p.18). Et il ajoute : "Tout conflit nous mettant aux prises avec les démons impurs ne survient pour rien d'autre que pour la prière spirituelle" (50 p.113). La ruse du malin est inépuisable, ses méthodes sont innombrables, mais aussi la patience, la sagesse spirituelle et la vigilance des lutteurs spirituels sont invincibles avec l'assistance de la grâce de Dieu. Outre les autres vertus, tout cela cependant a été acquis par une étude assidue et attentive."
                                                                                                             Archimandrite Eusebios Vittis

(in Aux cîmes de l'intelligible éd.Axios)

lundi 24 septembre 2012

Pourquoi prier en direction de l'Orient par St Jean Damascène


 "Ce n'est pas légèreté ou hasard que nous adorons tournés vers l'Orient. Notre nature est constituée de visible et d'invisible, les sens et l'intellect, double est donc l'adoration que nous offrons au Démiurge ; nous chantons avec l'intelligence et avec les lèvres, nous sommes baptisés d'eau et d'Esprit, de même nous unissons-nous deux fois au Christ en participant par les sacrements et par la grâce de l'Esprit. Dès lors donc que  Dieu1 est  lumière intelligible2  et que le Christ est nommé soleil de  justice 3 et  Aurore4, dans les Écritures, on doit lui consacrer l'Orient pour l'adorer. Tout ce qui est bon doit être consacré à Dieu, par qui tout ce qui est bon se bonifie. Et le divin David dit : «Royaumes de la terre, chantez à Dieu, psalmodiez au Seigneur lui qui est monté sur les cieux des cieux à  l'Orient5 ». L'Écriture dit encore : « Dieu planta le paradis en Eden à l'Orient ; là Il plaça l'homme qu'il avait modelé » ; celui-ci ayant péché il le fit sortir, « et le fit demeurer à l'opposé du paradis de délices » c'est-à-dire au  couchant6 . C'est donc en cherchant l'ancienne patrie et en regardant à elle que nous adorons Dieu. Le tabernacle de  Moïse 7 avait aussi sa tente et son  propitiatoire8 vers l'Orient. La Tribu de Juda, parce que plus honorée,  campait à l'Orient. Dans le temple célèbre de Salomon la porte du Seigneur était encore à l'Orient. Enfin le Seigneur sur la croix regarda vers le couchant et nous nous prosternons donc les yeux tournés vers lui. A l'Ascension, il fut porté vers l'Orient ; c'est ainsi que les apôtres  l'adorèrent10 , et ainsi reviendra-t-il comme il l'a dit lui-même : « Comme l'éclair part de l'Orient et éclaire jusqu'à l'Occident, ainsi sera la parousie du  Fils de l'homme11 ». (Mat. 24, 27). C'est donc en l'attendant que nous adorons vers l'Orient. C'est une tradition non-écrite des apôtres, mais beaucoup de choses nous sont ainsi  parvenues12 ." St Jean Damascène (in La Foi Orthodoxe)

1.St. Basile, Sur le Saint Esprit, ch. 27.
2. I Jean 1:5.
3. Mat. 4:2.
4. Zach. 3:8, 6:12, Luc 1:78
5. Ps. 67:33, 34.
6. Gen. 2:8.
7. Levit. 16:14.
8. Ibid. 2.
9. Nom. 2:3.
10. Acts. 1:11.
11. Matt. 24:27
12.  St. Basile, Sur le Saint Esprit t, ch. 27.


dimanche 23 septembre 2012

LAUDES (mode 7)


Que donnerons-nous au Seigneur pour tout ce qu'Il nous a donné ? 
C'est à cause de la nature corrompue
 que Dieu est venu parmi les hommes,
 que le Verbe s'est fait chair et a fait sa demeure en nous, 
 Lui le Bienfaiteur pour les ingrats,
 le Libérateur pour les captifs, 
 le Soleil de justice pour ceux qui sont dans les ténèbres, 
Impassible sur la Croix,
 Lumière dans les enfers,
 Vie dans la mort, 
Résurrection pour les déchus. 
Aussi clamons-Lui : Notre Dieu, gloire à Toi.

(Stichères de Laudes mode 7)

vendredi 17 août 2012

La spiritualité de l'homme qui prie doit avoir une base réaliste

P. Eusèbe
"De ce que sont nos relations avec les autres dépend ce que sont en réalité nos relations avec Dieu. Ce que nous dit Saint Nil sur ce point est très important [...]  La spiritualité de l'homme qui prie doit avoir une base réaliste et par conséquent un moyen tangible de contrôle de son authenticité. Dans nos relations avec Dieu, ce contrôle n'est pas toujours facile, ni évaluable. De même, il n'est pas difficile que la subjectivité, l'imagination et la sensation, insinuent que nous sommes déjà parvenus à un état de sanctification suprême. Dans la communication avec les hommes, que nous voyons et qui nous voient tous les jours, apparaît qui nous sommes, tant dans nos relations avec eux que dans notre disposition intérieure envers eux, au fond de notre cœur, soit négative, soit positive, comme par exemple la haine, l'inimitié, le mépris, etc. l'amour, la compréhension, le pardon, etc. Par conséquent, plus nos relations avec les autres deviennent évangéliques, plus notre liaison avec le Seigneur devient spirituelle."
                                                                                                             Archimandrite Eusebios Vittis

(in Aux cîmes de l'intelligible éd.Axios)

mercredi 11 juillet 2012

vendredi 22 juin 2012

la prière de Jésus-Christ intégrée à votre cycle quotidien

"Essayez de toujours veiller à ce que la prière de Jésus-Christ s’intègre à votre cycle quotidien, à votre travail, à chacun de vos souffles et à tous vos sens. Alors oui, comme votre cœur va se réjouir ! Quel bonheur vous allez ressentir parce que votre esprit s'élèvera vers les cieux. C’est pourquoi il ne faut pas oublier de toujours dire:  « Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi. »

Quand vous chanterez, vous aurez la compréhension des hymnes ; ce qui aura pour conséquence que vous aurez le désir et probablement la voix et l'humilité pour donner en retour les paroles de Dieu. Ainsi, ne faites pas davantage injure à votre âme, mais dans le secret de votre intimité dîtes la prière « Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi » ...

Lorsque vous travaillez, ne laissez pas votre travail absorber toutes vos pensées et votre énergie, mais dites la prière à voix basse. Il s’en suivra que vos travaux seront bons, sans erreur, que vos idées seront claires, et que les performances de votre travail en seront améliorées. Allez-y, alors, dites la prière de Jésus-Christ, afin que vos travaux soient bénis, « Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi ».

Le Saint-Esprit protège l'âme qui prie. Il entre dans les profondeurs de l'âme, Il a le contrôle sur le monde intérieur de l'âme et l'oriente vers la sainte volonté de Dieu. Ce n'est qu'alors que l'âme a le pouvoir de dire, avec le Prophète: « Bénis le Seigneur, ô mon âme, et que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom! » (Ps. 103, 1). Allez-y, priez: « Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi », vous aurez ainsi la protection du Saint-Esprit.

Lorsque le Saint-Esprit protège votre âme, vous vous sentez rempli et humble. Vous n’êtes pas affectés par l'injustice, l'ironie ou la louange. Vous vivez dans une atmosphère spirituelle, que le virus du péché ne peut pas pénétrer. Seul l'Esprit Saint peut juger nos âmes, personne d'autre n'a ce droit. L’Esprit Saint nous donne un regard neuf et un raisonnement neuf. Dites la prière souvent ainsi vous pourrez vivre dans l’assurance quel que soit votre environnement « Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi. »

lundi 18 juin 2012

Prière œcuménique de St Jean de Kronstadt


Gloire à Toi, ô Esprit Saint, Consolateur dispensateur de la vie - agissant sans cesse partout dans l'Église du Christ. Convertis, Seigneur, par les préceptes de ta justice que tu sais, les peuples égarés, les Juifs, les mahométans, les païens, et au sein du christianisme lui-même, les peuples et les races hérétiques et schismatiques, reprends et extirpe les vices; oriente  vers la piété et illumine les chrétiens orthodoxes impies et corrompus et dirige-les tous sur la voie du salut; enseigne  et guide  la jeunesse, protège l'enfance, accompagne la croissance des petits enfants et guide-les par les Anges Gardiens, instruis les hommes jeunes et vieux, éclaire  et  donne de la force aux hommes comme aux femmes par ta puissance toute de bonté et de  sagesse,  et fortifie et dirige-les vers la vertu , disperse les passions pécheresses comme les ténèbres pour l'amour du Christ notre Seigneur, dans la bienveillance du Père. Amen. (extrait de L'Église - Trésor du Salut version française par Maxime le minime)

vendredi 18 mai 2012

Père Cléopas sur la prière





Nous devrions être avec Dieu tout le temps.
Écoutez ce que dit le psaume 33 :
« Je bénirai le Seigneur en tout temps.
Sa louange sera continuellement en ma bouche. »
Car la prière est la vie de notre âme.
Nous devons prier Dieu en tout temps.
Vous avez vu ce que dit le psaume 102 ?
« Par-Dessus Tout Son Royaume domine.
Bénis le Seigneur ô mon âme ! »
Vous avez vu ce que le grand Apôtre Paul dit encore plus clairement :
« Priez sans cesse ! »
Combien d’heures priez-vous le matin ? et combien le soir ?
St Jean Chrysostome dit : On devrait prier trois heures aussi bien le matin que le soir, et encore une heure au moins en milieu de journée.
Combien d’heures priez-vous le Seigneur ? Des heures, non. Nous devrions mais nous ne prions pas pendant des heures. Vous voyez ? Et la mort vient demain ou après-demain. Notre Seigneur dit : «  Veillez et priez car vous ne savez ni le jour ni l’heure. » Nous partirons demain ou le jour d’après. Nous partirons tous. Personne ne demeure, nous savons tout simplement pas quand !
Vieil homme fichu, Vieil homme fichu ! C’est moi ! 


Il y a 9 stades dans la prière :
Nous devrions au moins prier avec les lèvres, simplement avec la bouche, ce sont les stades les plus bas.
Que dit le Saint Apôtre Paul ? 
Offrez au Seigneur le fruit de vos lèvres !
Que dit le Saint Esprit dans le psaume 33 ?
« Je bénirai le Seigneur en tout temps.
Sa louange sera continuellement en ma bouche. »
Que dit le psaume 102 ?
« Bénissez le Seigneur toutes ses œuvres en tout lieu de son empire !
Que dit le Saint Apôtre Paul ? 
« Avec ma voix j’ai crié vers le Seigneur ! »
Vous voyez ? Ces quatre types de prière : des lèvres, de la bouche, de la langue, de la voix, vous verrez qu’à un certain moment, cela correspondra à votre besoin, et vous verrez que ce que la bouche dira sera compris par votre esprit. Vous ne les direz pas en vain. Et quand l’homme commence à comprendre avec l’esprit ce qu’il dit avec la bouche, il atteint le 5ème stade de la prière : la prière de l’esprit. Ets-ce que cette étape de la prière de l’esprit est une étape parfaite ? 
Non ! La prière de l’esprit est un « oiseau avec une seule aile » ou la moitié de la prière. Une prière avec une jambe ! Pouvez-vous marcher avec une seule jambe ? Pouvez-vous voler avec une seule aile ? 
Là également, l’esprit est attaqué par les démons. La 6ème  étape est nécessaire, la prière du cœur. Descendre avec l’esprit dans notre cœur. Et quand vous descendez avec la prière dans le cœur, avec « Seigneur Jésus Christ, accorde ta miséricorde au pécheur que je suis ! » L’esprit se heurte alors à deux postes de péage : 

Le premier est celui de l’imagination : l’illusion. N’imaginez rien ! Dieu n’est pas à imaginer. Pas plus les Chérubins que les Séraphins ! La gloire de Dieu n’a pas de limite.
Le deuxième poste de péage est la Raison à la porte du cœur.

Quand l’esprit est descendu dans le cœur, le premier signe en est une pointe de feu au côté gauche, qu’on soit homme ou femme. Une pointe de feu qui chauffe intensément. S’ensuit une divine douceur. Du cœur dans la poitrine, puis la moelle épinière, et le corps entier est enflammé ! Et les yeux commencent à verser des larmes, mais de ne sont pas seulement des larmes… Un Ancien avec qui j’ai conversé dans le désert me disait : « je suis descendu avec l’esprit dans le cœur pendant deux heures et dix minutes, puis est venue tant de divine douceur … » Le Christ rencontre notre âme. Nous l’avons dans notre cœur depuis le Baptême. Et alors le côté rationnel parle à notre âme. Il nous dit «  En deux heures et dix minutes, j’ai pressé cinq mouchoirs remplis de larmes par trois fois » C’est la prière, avec tant de larmes ! C’est la pureté. C’est la pure prière du cœur obtenue par un sur 10 000 parmi tous ceux qui luttent dit St Isaac le Syrien.
Et puis il y a de plus grandes prières : la prière active, la prière omnivoyante, la prière contemplative… Il n’y en a plus ! Je suis fatigué ! La prière contemplative ne s’appelle plus de la prière, on l’appelle la vision divine à laquelle St Paul fut élevé au troisième Ciel. Et il ne savait pas s’il était dans ou en dehors de son corps.
C’est assez mon frère ! Pars avec ce nouveau jouet !


Il y a pour chacun de nous un temps pour arriver et un temps pour partir, le dernier est venu pour l’Ancien Ilie Cleopa aussi bien, après un long voyage, épuisant, mais lumineux, à la fin de 87 années de vie. Il a dépensé  plus de 60 ans en allers et retours, fuyant dans le désert, au monastère de Sihastria où sa parole pleine de grâce a guéri des foules de fidèles qui lui étaient aussi précieux que la prunelle de ses yeux.

jeudi 10 mai 2012

Le corps dans la prière, par l'Ancien Porphyrios

"Eh bien toi aussi, aime le labeur corporel et la fatigue. Ils font du bien au corps et à l'âme. Je désire que tu me ressembles, mon pauvre, car je t'aime. Je désire que tu deviennes pareil à moi. « Montrez-vous mes imitateurs, comme je le suis du Christ" » 

Est-ce que tu fais des métanies ? Combien en fais-tu ? Fais-en une, que je voie » (cela se passait à Milesi, dans sa petite cellule, un jour où, étant déjà moine, je m'y étais rendu). J'en fis une ou deux. Tu ne les fais pas bien » (étant aveugle, il ne voyait absolument rien, mais il parlait comme s'il voyait). Il appela un Frère en sonnant sa petite clochette. Montre au Frère, je t'en prie, comment je vous ai appris à faire des métanies et le canon*. » Et le Frère se mit à faire avec vigueur des métanies rapides et régulières. Tu vois, me dit Gérοnda, on appuie d'abord les mains sur le sol, et non pas les genoux. Le corps est comme suspendu. Cela demande de la force dans les bras. Ensuite, on fait le signe de croix, avec vigueur. Frappe le front, la poitrine, les. épaules ! Nous, ici, à la skite, lorsque nous faisons tous ensemble le canon à l'église, on entend le froufrou de nos rassa." 
Pater PORPHYRIOS
(in "La flamme divine " Ed. du Monastère de Solan et du Monastère St Antoine)


samedi 21 avril 2012

JÉSUS MON SEIGNEUR ET MON DIEU !


Alors que le sépulcre était scellé
Tu t'es levé de la tombe,
Toi la Vie ô Christ notre Dieu.
Et les portes étant closes
Tu t'es présenté aux disciples, 
Toi la Résurrection de tous.
Par eux, Tu régénères l'Esprit droit en nous,
selon ta Grande Miséricorde.

(Apolytikion de la fête du Dimanche de Thomas)

dimanche 15 avril 2012

Sur la prière par St Jean Chrysostome [1]

Il est impossible que les âmes qui s'entretiennent et qui conversent avec Dieu,
 soient soumises à la mort

"Deux raisons nous invitent à admirer et de plus à estimer bienheureux les serviteurs de Dieu : premièrement parce qu'ils ont mis toutes leurs espérances de salut dans la sainteté de la prière: en second lieu, parce qu'ils oui conservé par écrit, les hymnes et les prières qu'ils offraient à Dieu avec joie et tremblement, et qu'ils nous ont transmis leur trésor afin d'inspirer le même zèle à tout la postérité. Il convient, en effet, que les mœurs des maîtres passent aux disciples; il convient que les auditeurs des prophètes deviennent les imitateurs de leur justice de manière à ce que nous consacrions notre vie à prier, honorer et à servir Dieu, faisant consister à le prier avec une âme innocente et pure, notre vie, notre santé, nos richesses, et le comble du bonheur. Ce que la lumière du soleil est pour le corps, la prière l'est pour l'âme : si c'est un malheur pour l'aveugle de ne pas voir le soleil, quel malheur ne sera-ce pas pour le chrétien de ne pas prier sans cesse, et de ne pas attirer par sa prière la lumière du Christ dans son âme ? Et cependant, qui ne considérerait avec saisissement et stupeur la charité que Dieu nous témoigne, et l'honneur qu'il fait aux hommes de les admettre à le prier et converser avec lui ? Car c'est vraiment avec Dieu que nous parlons au temps de la prière, laquelle en outre nous réunit aux anges et nous élève bien au-dessus de la condition des brutes. La prière, c'est l'acte des anges; elle surpasse même leur dignité, puisque la dignité angélique est inférieure à la dignité de l'entretien avec Dieu. Cette infériorité, du reste, ils nous l'apprennent par la crainte profonde avec laquelle ils offrent leurs prières; nous instruisant nous-mêmes, lorsque nous aurons à nous approcher de Dieu, à le faire avec crainte et avec joie ; avec crainte, car nous pourrions être indignes de la prière; avec joie, car nous devons en être remplis par l’honneur incomparable qui nous est accordé, une race mortelle étant admise à une faveur si haute que de s’entretenir continuellement avec Dieu, et de s'élever par-là au-dessus de la corruption et de la mort. Mortels par noire nature, par la familiarité avec Dieu, nous nous rapprochons d'une condition immortelle. Aussi, quiconque s'entretient fréquemment avec Dieu, devient certainement plus fort que la mort et que la corruption. De même que nous n'avons rien de commun avec les ténèbres lorsque nous sommes éclairés par les rayons du soleil; de même, celui qui jouit de la familiarité de Dieu doit être nécessairement supérieur à la mort. L'honneur éclatant dont nous sommes gratifiés, nous conduit lui-même à l'immortalité. Si les personnes qui possèdent la considération de l'Empereur ne peuvent tomber dans l'indigence ; à plus forte raison est-il impossible que les âmes qui s'entretiennent et qui conversent avec Dieu, soient soumises à la mort. La mort pour l'âme, c'est l'impiété et une vie de prévarications : par conséquent, la vie pour l'âme consistera dans le service de Dieu et dans une conduite en rapport avec ce service. Or la prière sanctifie notre vie, la rend digne du culte de Dieu, et amasse dans nos âmes d'admirables trésors."

samedi 7 avril 2012

DE l'HADES à l'EDEN

La Croix, Arbre de vie
Basilique Saint-Clément de Rome - Mosaïque absidiale.
Par la jalousie du Diable * autrefois l'antique Adam connut la mort; *à présent tu le ramènes  à  l'immortelle vie, * toi qui parmi nous incarnes le nouvel Adam.
 Toi qui pour créer la femme * as ouvert la chair d'Adam sur son côté, * de la plaie de ton côté blessé par le soldat * tu as fait jaillir la source qui nous purifie. 
O Sauveur, lorsque la lance * frappe ton côté d'οù coule la vie, * tu rachètes et vivifies la mère des vivants * que sa faute avait privée de l'arbre de la vie. 
O Jésus, tu nous rassembles, * sur la croix tu réunis tous les mortels, * de la plaie de ton côté s'épanche un flot de vie * et tu fais jaillir sur nous les fleuves du pardon. 
Contre toi l'éclat du glaive * a brillé, ô Christ, la nuit de ta passion; * mais du prince de l'Enfer le glaive est émoussé * et le glaive flamboyant ne garde plus l'Éden.
Créateur qui de la glaise * façonnas le corps humain de tes doigts, * pour sauver notre nature tu l'as revêtue, * par ton bon vouloir tu as daigné souffrir la croix. 
Écoutant la voix du Père, * Verbe, tu es descendu au plus profond, * jusqu'au fond du sombre Enfer tu daignes pénétrer * pour ressusciter Adam et tout le genre humain. 
(Encomia du Grand Samedi)

mardi 27 mars 2012

Les AGRYPNIES


"Aime les agrypnies* ! Quelle grande chose que les agrypnies! Tu te rends compte ? Quelle grande chose ! Le Ciel s'ouvre. Nous conversons avec Dieu.
Pendant nos agrypnies, à la Sainte Montagne**, jusqu'à minuit j'avais un peu sommeil, mes yeux se fermaient. Mais ensuite mon esprit s'éveillait et je vivais intensément la prière jusqu'au matin. Lorsque l'agrypnie était terminée, j'étais tellement frais et dispos que j'étais prêt à recommencer depuis le début. A la skite, nous récitions d'une voix distincte le canon, en faisant très attention au sens des paroles. Lorsque les agrypnies avaient lieu à l'église principale, le canon était chanté."
P. Porphyrios
in La flamme divine - l'Ancien Porphyrios par le moine Agapios

*Agrypnie : (en grec Αγρυπνία, en russe бдение) Selon le typikon sabaïte, officie des Vigiles de toute la nuit constitué des Grandes Vêpres , d'une lecture et des Matines avec Polyeleos, célébré la veille des Dimanches et des Grandes Fêtes (in Job Getcha Le Typikon décrypté)
**Sur la Sainte Montagne, l'office peut durer de  8 à 14 heures !

samedi 24 mars 2012

La prière de St Ephrem, encore une version...

Seigneur et Maître de ma vie,
Ne m’abandonne pas à la désinvolture, à la distraction,
au penchant à dominer, et aux bavardages superflus

Mais accorde, à moi qui veux te servir,
un esprit d'attention, d'humilité,
de persévérance et d'amour
 

Oui Seigneur Roi, donne-moi de voir mes errements 
et de ne pas porter de jugements sur mon frère
car Tu es béni dans les siècles des siècles. Amin
 

Ô Dieu purifie-moi de mes péchés (x12)


Seigneur et Maître de ma vie,
Ne m’abandonne pas à la désinvolture, à la distraction,
au penchant à dominer, et aux bavardages superflus. 
Mais accorde, à moi qui veux te servir,
un esprit d'attention, d'humilité,
de persévérance et d'amour. 
Oui Seigneur Roi, donne-moi de voir mes errements 
et de ne pas porter de jugements sur mon frère
car tu es béni dans les siècles des siècles. Amin.
 

mercredi 7 mars 2012

L'usage de psaumes et de versets choisis par Père Placide

"Pour être fructueuse la récitation suivie du Psautier présuppose une connaissance approfondie de l'Écriture qui a toujours été l'apanage des moines et des chrétiens plus fervents et plus formés. 
C'est pourquoi, dans la liturgie des églises séculières, on recourait plus volontiers à des psaumes choisis en fonction de l'heure – par exemple les psaumes 148, 149 et 150 à l'office du matin, le psaume 140 à celui du soir, le psaume 50 en maintes circonstances – ou des fêtes liturgiques. 
De même, dans la prière personnelle, il est possible de recourir à des psaumes variés, en fonction des besoins du moment : saint Athanase, dans sa lettre à Marcellin [...], dresse un long catalogue des psaumes, classés par sujets.
Une autre manière encore d'utiliser les psaumes est d'employer des versets isolés ou des groupes de versets, également en fonction de nécessités précises. C'est le cas, dans les livres liturgiques, des versets, des répons, des prokimena qui jalonnent les offices. 
Dans la prière personnelle, le choix des versets sera commandé par les besoins de l'âme, la nature des tentations à vaincre ou des sentiments à exprimer.  [...] La Vie de saint Antoine nous donne un exemple en quelque sorte archétypique de cet usage des psaumes : Antoine oppose à la tentation les versets du psaume 67 que la tradition liturgique a liés indissolublement à la célébration pascale de la victoire du Christ : « Que Dieu se lève et que ses ennemis soient dispersés, et que ceux qui le haïssent fuient devant sa face. » Manière significative de suggérer que dans l'ascète, c'est le Christ qui revit son triomphe sur Satan. L'antirrhétique d'Évagre le Pontique – dont le choix s'étend d'ailleurs à des versets de toute l'Écriture – est l'exemple le plus systématique de cet usage dont les Vies des saints offrent d'innombrables témoignages."
Geronda Placide Deseille
(extrait de l’introduction aux Psaumes Prières de l’Église 1979)

lundi 27 février 2012

Quand notre cher Seigneur refuse d’accorder quelque chose que nous persistons à Lui demander... " par Père Porphyrios .1.


"Notre Seigneur Jésus accorde satisfaction aux demandes des  membres de sa sainte Église, quand il juge que ce qu’il en résultera   sera uniquement  pour notre bien. Par conséquent nous ne devrions rien exiger, et de même, nous ne devrions pas être impatients. Nous devrions demander poliment et avec un abandon parfait. Nous recevrons si, et quand Lui le sait, c'est pour notre profit  véritable et éternel.

Quand le Seigneur ne nous donne pas quelque chose que nous lui demandons continuellement, alors c’est que l'un de ces deux cas peut se présenter : Soit Il ne veut pas nous donner quelque chose qui ne serait pas pour notre propre bien, soit nous sommes incapables de discerner quand et surtout comment, nous devrions le demander. Et ces deux possibilités ne s’excluent pas mutuellement ; les deux peuvent se produire en même temps.

En ce qui concerne le premier cas, nul ne peut découvrir la volonté du Seigneur. Et c'est parce que personne n'est en mesure de connaître l'esprit de Dieu. C'est pourquoi je m'abstiendrai de faire un commentaire.

En ce qui concerne le second cas, cependant, je pourrais en dire beaucoup. Tout d'abord, lorsque nous demandons quelque chose à  Dieu nous devons nous abstenir  de camper sur notre position  en  revendiquant  ... "Je dois absolument avoir ce droit maintenant ...". Parce que cette réaction n'est pas seulement absurde, mais constitue également un grand manque de respect envers notre Créateur. Qui êtes-vous, ou, si vous préférez, qui suis-je, que je puisse exiger quelque chose  du Seigneur ? Et en outre je suis même  prêt  à lui dire exactement quand il est censé répondre à ces exigences.

-Mais..., mon cher Geronda ..., je n'ai rien demandé, et je n'ai pas fixé  de délais non plus. Vous le savez très bien. Et je ne pose ce problème  que parce que  cela fait maintenant longtemps…"  À SUIVRE
(version française de Maxime le minime source)

dimanche 19 février 2012

Rendre grâces d'abord et avant tout

"D'abord et avant tout je glorifie la sainte et consubstantielle Trinité et je dis : « Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen. » Ce n'est pas hors de propos que je commence par exprimer cette doxologie, c'est pour montrer au démon, ennemi du bien, que, dans les fantasmes produits par lui, rien n'apparait d'une telle doxologie, mais seulement trouble, tristesse et anxiété. Maintenant, frère, venons-en à l'action de grâces envers Dieu pour la délivrance de la grande tentation qui nous est survenue dans notre sottise. Car sa philanthropie ne nous a pas laissé périr finalement, et elle est toujours vraie la parole : « Moi qui vis, dit le Seigneur, je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive. » (Ez. 33, 11) Donc à celui qui nous a sauvés et qui nous sauve toujours, rendons grâces sans cesse. A lui rendent grâces les Anges, les Puissances supra-terrestres et les armées supra-célestes, les Chérubins et les Séraphins, criant et proclamant sans trêve et sans fin de leurs voix magnifiques : « Saint, Saint, Saint le Seigneur des armées... » (Is. 6, 3). A cette pensée, rendons-lui grâces nous aussi, à lui qui a « le ciel pour trône et la terre sous ses pieds » (Is. 66, 1), à lui « qui a toute créature à son service » (Jdt. 16, 14). "
Barsanuphe de Gaza à Euthyme (Lettres)

mercredi 15 février 2012

Pourquoi est-ce la prière doit être exempte de pensées? par P. Diacre Charles Joiner

P. Diacre Charles Joiner
"Pourquoi est-il important que la prière soit exempte de pensées? Pour avoir la vraie prière nos esprits doivent être purs, calmes et totalement ouverts pour une rencontre avec l'infini et Dieu tout compatissant. Lorsque nous avons des pensées qui encombrent notre esprit dans la prière, notre prière devient centrée sur les choses de ce monde et notre temps de prière devient un temps de résolution de problèmes avec nous-mêmes. Nos pensées polluent et déforment notre prière et confond notre relation avec Dieu avec nos propres désirs et besoins. C’est un esprit pur et ouvert qui acquerra la grâce qui nous rend capables d'entendre et de faire Sa volonté, au lieu de notre propre volonté.
 Saint Hésychius écrit :

"Celui qui n'a pas de prière libre de pensées est sans arme pour le combat. J’entends par prière celle qui est effectuée sans cesse dans les profondeurs de l'âme, de sorte que l'ennemi qui nous combat secrètement peut être vaincu et brûlé par cette invocation au Christ. Car il vous faut regarder avec un œil de l'esprit fortement concentré de sorte que vous reconnaîtrez ce qui s'est introduit en lui, et qu’immédiatement cela, vous couperez la tête du serpent par la réfutation, et à l'appel en même temps sur le Christ en gémissant. Par l'expérience, vous arriverez à savoir l'aide invisible de Dieu, puis vous verrez clairement la véritable condition du cœur."

 Notre défi est d'acquérir la sobriété pour être vigilant et attentif à la nature de nos pensées et les rejeter quand nous entrons dans la prière. Comme Saint Hésychius le dit, "Vous devez regarder avec l'œil fortement concentré de l'esprit" dans la prière. C'est le vrai but de notre esprit pour nous permettre de nous concentrer sur notre Créateur et discerner Sa volonté pour nous. En répétant la Prière de Jésus, notre esprit deviendra instantanément centré en Dieu et nous recevrons sa grâce qui nous aide à entraver toutes les pensées distrayantes. 
 Une des raisons pour lesquelles nous prions est de vaincre la domination de notre âme par les pensées qui vagabondent à travers tous nos esprits l’empêchant de se concentrer sur une relation intime avec Dieu. C'est dans une prière où les pensées sont soumises que l'on trouve cette relation que notre âme recherche."
(Version française de Maxime le minime de source )

vendredi 3 février 2012

Prier c'est manger le Christ par Geronda Aemilianos

En fait, la prière intérieure consiste avant tout à manger le Christ, l'Agneau de Dieu, présent dans le souvenir et l'invocation de son Nom divin, redoutable et très doux. Elle est aussi un breuvage enivrant du vin nouveau de la Grâce par lequel l'homme s'envole vers les cieux. C'est le Christ tout entier que nous assimilons alors, et nous reflétons les propriétés de Dieu, car nous devenons des dieux sous l'effet de l'opération secrète, divinisante et illuminatrice de Dieu.
Geronda Aemilianos
(extrait de Catéchèses et discours 1. Le sceau véritable. Ed. Ormylia)

lundi 30 janvier 2012

De toutes les pratiques ascétiques, l'effort de prier est le plus ardu par Père Sophrony

"De toutes les pratiques ascétiques, l'effort de prier est le plus ardu. Notre esprit sera entraîné dans de constantes fluctuations. A certains moments, la prière coulera comme un fort courant, à d'autres, notre cœur sera sec et dur. Mais ces périodes où nous perdons la ferveur devraient devenir de plus en plus brèves.
Dans la prière, nous sommes conscients de la présence de Dieu ; elle confirme notre foi même si nous n'atteignons pas la plénitude de l'expérience vers laquelle sont dirigés nos efforts. Nous approchons de la fin de notre longue quête pour découvrir les profondeurs de l'Être, — quête qui, dans le passé, nous fit connaître aventure spirituelle sur aventure spirituelle. Maintenant nous pressons le pas vers le but que nous montre le Christ, non pas découragés mais inspirés par la grandeur de la tâche qui nous attend. Notre Créateur connaît mieux que nous les ultimes possibilités de la nature humaine. Et si la Révélation déclare que nous fûmes choisis en Christ « avant la fondation du monde » (Ep 1, 4) — ce que Jean, Pierre, Paul et d'autres Apôtres, et les Pères réalisèrent — comment pouvons-nous reculer devant le seul appel digne d'attention, en comparaison duquel tous les autres buts, toutes les autres recherches sombrent dans l'insignifiance ? "
Archimandrite Sophrony

samedi 21 janvier 2012

21 Janvier Office à Saint Maxime le Confesseur

Extraits des offices de la fête de St Maxime le Confesseur tirés des Ménées du Père Denis Guillaume d'éternelle mémoire.



VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Celui qui s'est fait homme par amour * comme bon lui a paru * et se révèle à nos esprits en deux vouloirs, deux énergies, * vénérable Maxime, tu l'as prêché, * fermant les bouches béantes des scélérats * qui par diabolique instigation * de celui qui machine le mal * prônaient l'unique volonté, l'unique énergie.

Sous la vigueur de tes enseignements, * vénérable Maxime, tu étouffas * le bavardage insensé de Pyrrhus; * tu supportas d'être affligé, * persécuté, durement fouetté, * privé de ta langue qui fut coupée * ainsi que ta main s'élevant sans cesse vers Dieu * et de laquelle tu écrivis tes sublimes enseignements.

Ta sainte langue, Bienheureux, * fut le roseau d'un habile écrivain, * aiguisée par l'Esprit et dans la grâce rédigeant * sur les tables de nos cœurs * la loi des vertus divines, l'enseignement sans déviation, * l'incarnation de celui qui a voulu * se révéler aux humains * en deux natures et une seule personne.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8

Tous les moines, nous t'honorons, Maxime, Père saint, * comme notre guide spirituel; * par toi nous avons appris à marcher sur le droit chemin; * bienheureux es-tu d'avoir servi le Christ * en brisant la puissance de l'ennemi, * compagnon des Anges, des Justes et des Saints; * avec eux supplie le Seigneur * d'avoir pitié de nos âmes.

Tropaire, t. 8
Guide de l'orthodoxie, maître de piété et de sainteté, * luminaire de l'univers, ornement des moines inspiré de Dieu, * saint Maxime, tu nous as tous illuminés par tes enseignements, * toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l'Esprit. * Intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu'il sauve nos âmes.

ORTHROS

Ode 1, t. 8
De ta douce langue melliflue, * divin Maxime, fais couler sur moi, * pour m'inspirer, la grâce de l'Esprit.
Contre les hérésies tu fus un feu brûlant: * comme paille tu les consumas, * bienheureux Père, avec le zèle de l'Esprit.
La doctrine monothélite sans raison * fut proposée par sacrilège hérésie; * par tes paroles tu l'as mise en échec.

Ode 3
Avec grandeur Maxime s'est montré vraiment * un prédicateur de la vraie foi, * un témoin du Christ par le sang qu'il a versé.
Bienheureux Maxime, tu devins * par ton ascèse un pur logis, * la maison de la Sagesse vraiment digne de Dieu.
Ta langue comme fleuves répandit * le véritable enseignement du Christ, * enfant de la Sagesse, Maxime bienheureux.

Cathisme, t. 5
Ayant souffert les persécutions pour la foi, * saint Maxime, tu repoussas toute hérésie; * Bienheureux, privé de ta langue et de ta main, * tu as reçu de la main du Créateur * la brillante couronne de confesseur; * sans cesse supplie-le maintenant * pour qu'il prenne nos âmes en pitié.

Ode 4
Les mortels te célèbrent, Père saint, * et les Anges t'admirent dans le ciel, * puisque ton amour de la sagesse * t'a changé en véritable incorporel.
Effronté fut le tyran, * mais ta patience ne put être ébranlée; * et tandis que fut banni le scélérat, * tu as trouvé la félicité éternelle.
Avec toi, Maxime, ont lutté * ces deux disciples bienheureux * qui ont participé à tes combats * et ont trouvé même récompense pour cela.
L'Eglise du Christ, arrosée * par le sang que tu as répandu, * sur cette divine semence a fait fleurir * l'enseignement que les Pères lui ont transmis.

Ode 5
Ayant accumulé sagement * la connaissance de la terre et des cieux, * Maxime avec raison * d'ami de la sagesse a reçu l'appellation.
Par amour de la Sagesse suprême, * tu t'es montré à perfection * l'imitateur de Jésus Christ, * Maxime très-digne de nos chants.
Par la folie du tyran * hors des frontières tu fus envoyé, * mais en Jésus tu as trouvé, * Bienheureux, la divine consolation.

Ode 6
Offrant à Dieu ton ardente prière, * Père théophore, délivre-moi des passions * de l'âme et du corps, et de toute perdition.
La fontaine bourbeuse de l'hérésie * fut tarie et bouchée entièrement * par le charme de ta langue, Bienheureux

Kondakion, t. 8
L'ami de la Trinité, Maxime le Grand * qui enseigna clairement la divine foi * pour glorifier le Christ en deux natures, deux volontés, deux énergies, * vénérons-le comme il se doit, * fidèles, par des cantiques en lui disant: * Réjouis-toi, prédicateur de la foi.

Ikos
Réjouis-toi, flambeau illuminant l'univers, * réjouis-toi, havre de paix pour les marins de cette vie, * réjouis-toi, luminaire des Moines tout-brillant, * réjouis-toi, gloire des Martyrs et leur appui.
Réjouis-toi, parure de l'Eglise, son ornement, * réjouis-toi, inébranlable soutien de la foi, * réjouis-toi, car tu renverses l'audace des hérésies, * réjouis-toi, car tu te laisses amputer pour le Christ.
Réjouis-toi, allégresse des fidèles te vénérant, * réjouis-toi, comblant de joie tes amis, * réjouis-toi, qui délivras un grand nombre de l'Ennemi, * réjouis-toi, qui portas vers Dieu les croyants.
Réjouis-toi, prédicateur de la foi.

Synaxaire
Le 21 Janvier, mémoire de notre vénérable Père Maxime le Confesseur.
On te coupa la main, la langue aussi, Maxime;
mais tu les fis recroître, et le Père des cieux
entre ses mains reçut ton esprit grandissime,
lorsque, le vingt et un, le sort t'a clos les yeux.

Ode 7
La Trinité possède, disais-tu, * une seule nature, énergie, volonté; * mais tu les attribuas en double * au Dieu incarné, en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ce n'est pas deux volontés divisées * par une opposition de leur dessein, * mais différant en qualité par nature * que tu prêchais en t'écriant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Tenant comme pilier de la vraie foi * tes paroles divines, Père saint, * nous adorons en deux natures et volontés * l'Un de la sainte Trinité, * le Dieu de nos Pères venu dans la chair.
Sachant qu'elles sont deux, les énergies * du Dieu incarné par amour, * et deux aussi les volontés respectives * comme tu nous l'as enseigné, nous chantons: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
Par amour pour l'amant suprême du genre humain, * Maxime, tu t'es chargé de ta croix * pour être crucifié avec lui, * t'écriant: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
T'éloignant des voluptés funestes, * tu devins un pur miroir de notre Dieu, * bienheureux Maxime, et tu chantais: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Maxime, tu n'as pas craint * la cruelle barbarie du tyran, * mais , tu fus comme un donjon de la vraie foi * inflexible, inébranlable, et tu chantais: * Toutes ses œuvres, exaltez le Seigneur dans les siècles.

Ode 9
Comme autrefois celui d'Abel * ton sang crie vers Dieu et pour toujours * à haute voix l'Eglise du Christ * proclame ta doctrine inspirée, * bienheureux Maxime, géant de sainteté.
Oui, ta main fut coupée, * mais se servant de ta langue taillée, * vénérable Père, et de ton sang * comme de plume et d'encre, le doigt de Dieu * inscrivit la vraie foi dans le cœur des croyants.
Par le monde sont chantés * la flamme dont ton cœur brûlait pour Dieu, * vénérable Père, et le courage saint * avec lesquels, Maxime, tu supportas de bon gré, * l'effusion de ton sang.
Devant le trône divin * tu te tiens en compagnie des Martyrs * dont tu partageas le zèle pour la foi; * à ton imitation, fais de nous, * Père saint, les familiers du Seigneur.

Exapostilaire (t. 2)
Parlant de Dieu, tu proclamas, Père saint, * l'unique nature de la Trinité, l'unique volonté, l'unique énergie; * mais, confessant, Maxime, en la personne du Dieu incarné * deux natures, deux volontés, deux énergies, * tu fis cesser l'hérésie des adversaires de Dieu; * ils te coupèrent la langue et la main, et tu devins un Témoin.