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lundi 30 janvier 2012

De toutes les pratiques ascétiques, l'effort de prier est le plus ardu par Père Sophrony

"De toutes les pratiques ascétiques, l'effort de prier est le plus ardu. Notre esprit sera entraîné dans de constantes fluctuations. A certains moments, la prière coulera comme un fort courant, à d'autres, notre cœur sera sec et dur. Mais ces périodes où nous perdons la ferveur devraient devenir de plus en plus brèves.
Dans la prière, nous sommes conscients de la présence de Dieu ; elle confirme notre foi même si nous n'atteignons pas la plénitude de l'expérience vers laquelle sont dirigés nos efforts. Nous approchons de la fin de notre longue quête pour découvrir les profondeurs de l'Être, — quête qui, dans le passé, nous fit connaître aventure spirituelle sur aventure spirituelle. Maintenant nous pressons le pas vers le but que nous montre le Christ, non pas découragés mais inspirés par la grandeur de la tâche qui nous attend. Notre Créateur connaît mieux que nous les ultimes possibilités de la nature humaine. Et si la Révélation déclare que nous fûmes choisis en Christ « avant la fondation du monde » (Ep 1, 4) — ce que Jean, Pierre, Paul et d'autres Apôtres, et les Pères réalisèrent — comment pouvons-nous reculer devant le seul appel digne d'attention, en comparaison duquel tous les autres buts, toutes les autres recherches sombrent dans l'insignifiance ? "
Archimandrite Sophrony

samedi 21 janvier 2012

21 Janvier Office à Saint Maxime le Confesseur

Extraits des offices de la fête de St Maxime le Confesseur tirés des Ménées du Père Denis Guillaume d'éternelle mémoire.



VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Celui qui s'est fait homme par amour * comme bon lui a paru * et se révèle à nos esprits en deux vouloirs, deux énergies, * vénérable Maxime, tu l'as prêché, * fermant les bouches béantes des scélérats * qui par diabolique instigation * de celui qui machine le mal * prônaient l'unique volonté, l'unique énergie.

Sous la vigueur de tes enseignements, * vénérable Maxime, tu étouffas * le bavardage insensé de Pyrrhus; * tu supportas d'être affligé, * persécuté, durement fouetté, * privé de ta langue qui fut coupée * ainsi que ta main s'élevant sans cesse vers Dieu * et de laquelle tu écrivis tes sublimes enseignements.

Ta sainte langue, Bienheureux, * fut le roseau d'un habile écrivain, * aiguisée par l'Esprit et dans la grâce rédigeant * sur les tables de nos cœurs * la loi des vertus divines, l'enseignement sans déviation, * l'incarnation de celui qui a voulu * se révéler aux humains * en deux natures et une seule personne.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8

Tous les moines, nous t'honorons, Maxime, Père saint, * comme notre guide spirituel; * par toi nous avons appris à marcher sur le droit chemin; * bienheureux es-tu d'avoir servi le Christ * en brisant la puissance de l'ennemi, * compagnon des Anges, des Justes et des Saints; * avec eux supplie le Seigneur * d'avoir pitié de nos âmes.

Tropaire, t. 8
Guide de l'orthodoxie, maître de piété et de sainteté, * luminaire de l'univers, ornement des moines inspiré de Dieu, * saint Maxime, tu nous as tous illuminés par tes enseignements, * toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l'Esprit. * Intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu'il sauve nos âmes.

ORTHROS

Ode 1, t. 8
De ta douce langue melliflue, * divin Maxime, fais couler sur moi, * pour m'inspirer, la grâce de l'Esprit.
Contre les hérésies tu fus un feu brûlant: * comme paille tu les consumas, * bienheureux Père, avec le zèle de l'Esprit.
La doctrine monothélite sans raison * fut proposée par sacrilège hérésie; * par tes paroles tu l'as mise en échec.

Ode 3
Avec grandeur Maxime s'est montré vraiment * un prédicateur de la vraie foi, * un témoin du Christ par le sang qu'il a versé.
Bienheureux Maxime, tu devins * par ton ascèse un pur logis, * la maison de la Sagesse vraiment digne de Dieu.
Ta langue comme fleuves répandit * le véritable enseignement du Christ, * enfant de la Sagesse, Maxime bienheureux.

Cathisme, t. 5
Ayant souffert les persécutions pour la foi, * saint Maxime, tu repoussas toute hérésie; * Bienheureux, privé de ta langue et de ta main, * tu as reçu de la main du Créateur * la brillante couronne de confesseur; * sans cesse supplie-le maintenant * pour qu'il prenne nos âmes en pitié.

Ode 4
Les mortels te célèbrent, Père saint, * et les Anges t'admirent dans le ciel, * puisque ton amour de la sagesse * t'a changé en véritable incorporel.
Effronté fut le tyran, * mais ta patience ne put être ébranlée; * et tandis que fut banni le scélérat, * tu as trouvé la félicité éternelle.
Avec toi, Maxime, ont lutté * ces deux disciples bienheureux * qui ont participé à tes combats * et ont trouvé même récompense pour cela.
L'Eglise du Christ, arrosée * par le sang que tu as répandu, * sur cette divine semence a fait fleurir * l'enseignement que les Pères lui ont transmis.

Ode 5
Ayant accumulé sagement * la connaissance de la terre et des cieux, * Maxime avec raison * d'ami de la sagesse a reçu l'appellation.
Par amour de la Sagesse suprême, * tu t'es montré à perfection * l'imitateur de Jésus Christ, * Maxime très-digne de nos chants.
Par la folie du tyran * hors des frontières tu fus envoyé, * mais en Jésus tu as trouvé, * Bienheureux, la divine consolation.

Ode 6
Offrant à Dieu ton ardente prière, * Père théophore, délivre-moi des passions * de l'âme et du corps, et de toute perdition.
La fontaine bourbeuse de l'hérésie * fut tarie et bouchée entièrement * par le charme de ta langue, Bienheureux

Kondakion, t. 8
L'ami de la Trinité, Maxime le Grand * qui enseigna clairement la divine foi * pour glorifier le Christ en deux natures, deux volontés, deux énergies, * vénérons-le comme il se doit, * fidèles, par des cantiques en lui disant: * Réjouis-toi, prédicateur de la foi.

Ikos
Réjouis-toi, flambeau illuminant l'univers, * réjouis-toi, havre de paix pour les marins de cette vie, * réjouis-toi, luminaire des Moines tout-brillant, * réjouis-toi, gloire des Martyrs et leur appui.
Réjouis-toi, parure de l'Eglise, son ornement, * réjouis-toi, inébranlable soutien de la foi, * réjouis-toi, car tu renverses l'audace des hérésies, * réjouis-toi, car tu te laisses amputer pour le Christ.
Réjouis-toi, allégresse des fidèles te vénérant, * réjouis-toi, comblant de joie tes amis, * réjouis-toi, qui délivras un grand nombre de l'Ennemi, * réjouis-toi, qui portas vers Dieu les croyants.
Réjouis-toi, prédicateur de la foi.

Synaxaire
Le 21 Janvier, mémoire de notre vénérable Père Maxime le Confesseur.
On te coupa la main, la langue aussi, Maxime;
mais tu les fis recroître, et le Père des cieux
entre ses mains reçut ton esprit grandissime,
lorsque, le vingt et un, le sort t'a clos les yeux.

Ode 7
La Trinité possède, disais-tu, * une seule nature, énergie, volonté; * mais tu les attribuas en double * au Dieu incarné, en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ce n'est pas deux volontés divisées * par une opposition de leur dessein, * mais différant en qualité par nature * que tu prêchais en t'écriant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Tenant comme pilier de la vraie foi * tes paroles divines, Père saint, * nous adorons en deux natures et volontés * l'Un de la sainte Trinité, * le Dieu de nos Pères venu dans la chair.
Sachant qu'elles sont deux, les énergies * du Dieu incarné par amour, * et deux aussi les volontés respectives * comme tu nous l'as enseigné, nous chantons: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
Par amour pour l'amant suprême du genre humain, * Maxime, tu t'es chargé de ta croix * pour être crucifié avec lui, * t'écriant: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
T'éloignant des voluptés funestes, * tu devins un pur miroir de notre Dieu, * bienheureux Maxime, et tu chantais: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Maxime, tu n'as pas craint * la cruelle barbarie du tyran, * mais , tu fus comme un donjon de la vraie foi * inflexible, inébranlable, et tu chantais: * Toutes ses œuvres, exaltez le Seigneur dans les siècles.

Ode 9
Comme autrefois celui d'Abel * ton sang crie vers Dieu et pour toujours * à haute voix l'Eglise du Christ * proclame ta doctrine inspirée, * bienheureux Maxime, géant de sainteté.
Oui, ta main fut coupée, * mais se servant de ta langue taillée, * vénérable Père, et de ton sang * comme de plume et d'encre, le doigt de Dieu * inscrivit la vraie foi dans le cœur des croyants.
Par le monde sont chantés * la flamme dont ton cœur brûlait pour Dieu, * vénérable Père, et le courage saint * avec lesquels, Maxime, tu supportas de bon gré, * l'effusion de ton sang.
Devant le trône divin * tu te tiens en compagnie des Martyrs * dont tu partageas le zèle pour la foi; * à ton imitation, fais de nous, * Père saint, les familiers du Seigneur.

Exapostilaire (t. 2)
Parlant de Dieu, tu proclamas, Père saint, * l'unique nature de la Trinité, l'unique volonté, l'unique énergie; * mais, confessant, Maxime, en la personne du Dieu incarné * deux natures, deux volontés, deux énergies, * tu fis cesser l'hérésie des adversaires de Dieu; * ils te coupèrent la langue et la main, et tu devins un Témoin.